Les couleurs du printemps et de l’été …

Les couleurs d'un paysage se définissent par la couleur du ciel
qui donne la tonalité de l'ensemble ( voir ici)
et par les nuances de vert.
C'est la qualité du jaune qui détermine la qualité du vert.

Les verts prêts à l'emploi sont utiles, mais il est facile de fabriquer un vert.
Pour cela, il est intéressant de prendre le temps de constituer son propre nuancier de verts
avec tous les jaunes de sa palette ( du jaune citron au ... terre d'ombre) associés à tous les bleus ( du primaire ... au noir).
Car réaliser un vert n'est pas difficile, mais un beau vert et surtout un vert qui convient au travail en cours est plus difficile.
Ce nuancier permettra ainsi de choisir de façon plus exacte et ciblée.

Travailler avec un mélange de jaune et de bleu permet ainsi de trouver les bonnes nuances pour les parties ensoleillées et les parties à l'ombre d'un même vert en faisant simplement varier la quantité de bleu et (ou) la quantité de jaune.

• Au printemps, la tonalité est chaude avec des contrastes doux.
  Mais surtout les couleurs du printemps sont des couleurs lumineuses et claires ;
  il est donc préférable d'utiliser à la base pour les mélanges, des couleurs qui ont de belles saturations et de belles luminosités.
  Les couleurs primaires seront intéressantes et les couleurs monopigmentaires sont à préférer.
  Choisissez des jaunes brillants, des verts et des bleus clairs.
  - les bleus : nous les avons listés, mais pour confectionner les verts du printemps, rien ne vaut le bleu phtalocyanine.
  - les jaunes : les jaunes citron et primaire permettront de donner des verts lumineux.
  - les rouges servent à nuancer les verts, ils ont un rôle moindre ( sauf pour la présence de fleurs éventuelles)
  - les verts : sont à préparer avec un bleu et un jaune mais on peut se servir de verts tout prêts : à chercher dans les verts de vessie, les verts de hooker, les verts émeraude qui sont intéressants à nuancer avec des bleus, des jaunes, des rouges.

   

• L'été, la tonalité est froide , et les couleurs se foncent, «  murissent » par rapport au printemps.
  Les teintes lumineuses du printemps deviennent plus pleines et les contrastes plus forts (par la forte lumière du soleil)
  Il est donc possible de partir de la même gamme que celle du printemps, mais en bleuissant et en forçant les couleurs du printemps.
  - les bleus " bleuissent" 😉 ;
  - les jaunes et les verts s'assombrissent : les verts se font plus intenses sur des ocres clairs et brillants.
  - les rouges entrent en nuances dans le paysage ( à la fin de l'été, les bruns commenceront à les réchauffer)

   

• Pour des verts puissants pensez au vert émeraude ( PG 18)
  ou(et) au vert phtalocyanine nuancé de bleu  ( PG7 ) …
  Seuls ils semblent trop ..." artificiels" ... pour des verts de la nature ... mais :
  - Mélangés avec du blanc, ils produisent des verts clairs et froids.
  - Mélangés avec du jaune ils donnent une grande variété de verts intenses, plus ou moins clairs ou sombres, et un superbe  "vert-noir" mélangés avec du rouge d'alizarine ou un carmin.
  - Avec du bleu outremer et du blanc, il permet d'obtenir un bleu plus intense et plus brillant proche du Bleu de Prusse (meilleur donc que le Bleu de Prusse sorti du tube qui a tendance à "écraser" et à tacher les autres couleurs du tableau)