Sie Ho,grand critique d’art du V° siècle définit les « Six Canons de la Peinture » qu’un peintre devait observer pour parvenir au grand art.
Pour les Chinois, la ligne, beaucoup plus que les jeux d’ombre et de lumière de l’art occidental, est à la base même de la peinture, comme celle de la calligraphie.
On attachait la plus grande importance à la dextérité dans le maniement du pinceau,fait d’un manche en bois ou en os garni de soies extraordinairement douces et souples.
« Structure-Méthode, Utilisation-Pinceau »
L’habileté manuelle paraissait tellement indispensable pour donner la vie à une oeuvre qu’un critique d’art écrivait que le pinceau est un prolongement «du bras, des entrailles et de l’esprit » ; un autre appelait le pinceau l’ «empreinte du cœur ».
Comme les calligraphes, les peintres travaillaient pendant des années pour acquérir la maîtrise musculaire nécessaire à l’exécution de touches rapides et délicates. Chacun essayait de se perfectionner, au point que son trait devenait aussi personnel que son écriture.
Quand un peintre avait maîtrisé cette technic1ue, le libre jeu de son pinceau ressemblait à une danse et débordait d’énergie,de mouvement et de vie.
Les touches devaient être « comme un vol d’oiseaux jaillissant de la forêt, ou comme un serpent surpris disparaissant dans l’herbe, ou comme des lézardes dans un mur démantelé »
Le deuxième est : "Ressemblances exactes"
L’idéal du peintre était, selon la formule d’un artiste du IV°siècle, de « représenter l’esprit à travers la forme » Au cours des siècles, les artistes acquirent la technique nécessaire pour faire ressemblant » mais, vers le IX° siècle, ils dépassaient déjà de loin le principe énoncé par Sie Ho et symbolisé par les caractères :
« Fidélité—Objet, Description—Forme »
Ce principe devint le thème d’un débat permanent parmi les artistes et les critiques. Qu’est-ce qui était le plus important : l’exactitude descriptive ou la liberté de l’expression?
Tous les artistes s’accordaient pour reconnaître que le sujet d’une peinture devait être reconnaissable, mais nombreux étaient ceux qui pressentaient que l’«esprit » du sujet était plus important encore.
Un critique du IX° siècle. allant au cœur du problème, déclara qu’un artiste capable de suggérer la vie devait nécessairement posséder un talent descriptif, mais qu’un habile copieur ne savait pas toujours suggérer la vie.
ah oui! j’avais pas remarqué! Bon, je mettrai les autres alors!
Il en manque !!!! ça fait pas 6 ça 😀