L’écriture est gravée tout d'abord sur des surfaces dures, tels les oracles Chang inscrits sur des os ou sur des carapaces.
Puis viennent les caractères fondus dans le bronze des vases rituels Chang et Tcheou.
A l’époque de Confucius, on incise les caractères sur d’étroites lamelles de bois ou de bambou reliées entre elles par des lanières et formant une sorte de liasse.
Sous les Han, le pinceau fait son apparition, et l’on écrit à l’encre noire sur des rouleaux de soie plus élégants que les tablettes de bois.
La peinture sur soie remonte au moins au III° s. av .J.C., bien avant l'invention du papier.
La soie réagit bien aux couleurs et permet des effets particuliers.
A l'origine, elle est surtout utilisée pour la peinture de personnages; le dessin était esquissé à l'encre puis on posait la couleur.Le tableau est alors suspendu comme une bannière pour exposer les deux côtés.
Puis, les artistes tentèrent de peindre l'envers afin de protéger le tissu; ils découvrirent que cela modifiait les couleurs et améliorait la texture.Exploitant ces nouvelles possibilités en collant un fond sur l'envers,on en vint très vite au format en rouleau.
La peinture du soie atteint son apogée sous les Song, lorsque fut mis au point le procédé d'apprêt de la soie avec de l'alun et de la colle, donnant ainsi une surface lisse, parfaite pour les touches de pinceau les plus fines.
Dames et jeunes filles préparant la soie (copie du tableau de l'empereur Zhao Zhe de Cai Xiaoli
Au II° siècle de notre ère, avec l'invention du papier, les rouleaux sont constitués de feuilles collées bout à bout, à l’imitation des rouleaux de soie.
Le rouleau de papier est la forme normale du livre à l’époque du démembrement et au début de la période médiévale.
Sous les Tang, les calligraphes de la cour qui travaillent d’après des textes soigneusement établis, recopient des versions uniformes de toutes sortes d’ouvrages instructifs. Ils utilisent les plus beaux papiers de la fabrique impériale, teintés en jaune citron, en jaune soufre ou en bleu ardoise, puis roulés sur des cylindres d’ivoire ou de bois de santal surmontés de boutons de jade, d’ambre ou de cristal.
Au IX° siècle, des textes bouddhistes apparaissent sous un aspect nouveau, celui de manuscrits pliés en accordéon.
Au siècle suivant, ils ne sont plus simplement pliés, mais cousus ensemble d’un seul côté à la manière des vrais livres.
L’invention de la xylographie facilita grandement la production des rouleaux et des livres.
Tout d’abord, ce mode d’impression est réservé aux textes bouddhistes et taoïstes, puis le gouvernement l’adopte pour diffuser les classiques confucéens.
Dès la fin de la période médiévale, les livres se composent de feuilles séparées de papier très fin, imprimées d’un seul côté sous forme de doubles pages, de sorte que, la feuille étant pliée par le milieu, les versos blancs des pages se trouvent accolés.
Dans le livre terminé, les pliures sont du côté droit (comme dans le manuscrit en accordéon), et les extrémités libres sont cousues ensemble. Grâce à cette méthode, les ouvrages historiques, littéraires ou religieux connaissent une diffusion très étendue.
J’ai l’impression que mes deux derniers articles ne vous ont pas passionnés!… aucun commentaire sur ces “histoires”!?