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Le mot grec pour « art » est τέχνη/ tékhnê,
il évoque avant tout la "compétence", l'" habileté", le "savoir-faire".
Les peintres et les sculpteurs grecs ont acquis leur technique par l'apprentissage, souvent initiés par leur père puis par de riches patrons.
Certains sont célèbres ; et c'est à partir de la période hellénistique (après 320 av. J.-C.) que les "artistes"commencent à être reconnus comme une catégorie sociale à part entière.
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La notion du beau :
Dès l’Antiquité on a identifié la beauté au principe de proportion.
Les Grecs ressentent fortement l’identité entre « Forme et Beauté ».
Platon, Aristote et Pythagore participent à la réflexion des artistes grecs.
Les Anciens, les philosophes présocratiques entendaient définir le monde
comme un tout ordonné et gouverné par une seule loi.
Pythagore avec son école (VI ème S. Av. J.C.) affirmera à propos de la Forme et de la Beauté que le principe de toute chose est le nombre (englobant « cosmologie, mathématique, sciences naturelles et esthétiques »)
Ainsi naît une vision esthético - mathématique de l’univers.
Pythagore a cherché les lois mathématiques de l’harmonie ; il a découvert une relation d’harmonie entre deux parties :
“ La plus grande dimension est à la plus petite comme la somme de ces deux dimensions rapportée à la plus grande".
D'autres noms qui ont permis d'affiner ces réflexions sur la forme et la beauté :
Euclide, Pythagore, Vitruve... Da Vinci, Dürer....
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Un idéal de beauté :
Pour les grecs, la parfaite réalisation de l’idéal esthétique va de pair avec un idéal éthique tel que Polyclète va l'exposer dans ses “canons” .
L’expression de la beauté coïncide, par nécessité, avec la vertu.
Pour Platon : « Le Beau n’a pas de formes sensibles » ( Le Banquet). Celui-ci est plus séduit par la conception mathématique de l’univers, par les formes abstraites construites avec règle et compas que dans les images trompeuses des tableaux.
L’art grec n’a pas suivi Platon aussi loin mais en a gardé l’empreinte .
De là son attachement à la proportion et à la mesure.
Le principe de proportion apparaît comme allusion symbolique et mystique.
Pour les premiers pythagoriciens, l’harmonie consiste dans l’opposition pair - impair, droite - gauche, masculin - féminin, etc… Ainsi sont jugés beau : l’impair, la droite et le carré : ils sont beaux et bons ! Les opposés représentent le mal, l’erreur ...
Enfin au V ème et IV ème siècle AV JC.,
l’exigence de symétrie qui a toujours existé dans l’art grec
devient l’un des canons du Beau de l’Art de la Grèce classique.
Avec la recherche d’une Beauté idéale, harmonisant âme et corps, autrement dit
la Beauté des formes et la Bonté de l’âme.
" Ce qui est beau est bon, et ce qui est bon est forcément beau ". Platon