Bonjour Christine,
Je reviens de Florence et je suis encore émerveillée par tout ce que j'ai vu : musées, églises, magnifiques tableaux et fresques.
Je n'ai pas eu le temps de peindre...A la rentrée. Bises. Claudette Agussol.
Vous êtes d'infatigables voyageurs, mais savez-vous qu'il peut être dangereux de voyager ( mais pas seulement pour les raisons que vous pouvez imaginer... )
En effet voir de belles choses peut être très dangereux...
Connaissez vous le syndrome de Stendhal... et Peut-être en avez-vous été frappé... racontez-nous!
Le syndrome de Stendhal : peut-on mourir d'art?
Ces mots sont ceux de Stendhal à la sortie de l’église Santa Croce (Florence). Ce sentiment, ce trouble ressenti par l’écrivain voyageur devant les beautés florentines a donné son nom au symptôme, et ce texte constitue une des premières descriptions.
Depuis chaque année, une dizaine de personnes sont victimes de réactions incontrôlées devant le " David " de Michel Ange, le " Bacchus " du Caravage ou la " Venus " de Botticelli.
A Florence, l’hôpital Santa Maria Nuova recense ces cas de " souffrance psychique face aux oeuvres d’art ", sous la direction de Graziella Magherini, psychiatre spécialisée dans ce syndrome (Elle en a même écrit un livre : " La sindrome di Stendhal ", éditions Ponte alle Grazie, 1996).
Entre 1980 et 1990, 106 cas ont été recensés et le chiffre est quasi identique pour la décennie suivante. D’après les études menées, il s’agirait en majorité de femmes célibataires de moins de 40 ans, voyageant seules. En général, les patients retrouvent leurs esprits en quittant la ville.
Les symptômes sont toujours les mêmes : vertiges, perte du sentiment d’identité et du sens de l’orientation, violentes douleurs à la poitrine, tachycardie et cela peut même aller jusqu’à la dépression. Le sujet passe d’un état d’exaltation, de sentiment de toute puissance à des attaques de panique et à la peur de mourir.
Le syndrome de Stendhal est une maladie psychosomatique qui provoque des accélérations du rythme cardiaque, des vertiges, des suffocations voire des hallucinations chez certains individus exposés à une surcharge d'œuvres d'art. Cette perturbation est assez rare et touche principalement des personnes trop sensibles. Ce syndrome fait partie de ce qu'on peut appeler les troubles du voyage ou syndromes du voyage.
D’après Graziella Magherini, les causes de ce trouble en sont " une personnalité impressionnable, le stress du voyage et de la rencontre avec une ville comme Florence, hantée par les fantômes des géants ".
Mais ces troubles révèlent ils vraiment une maladie ? Où ne sont ils pas seulement la preuve que l’art possède une force immense et qu’il peut transmettre une émotion absolue ?
Graziella Magherini en est sûrement convaincue puisqu’elle affirme elle même : " Nous sommes tous porteurs du syndrome de Stendhhal. Ce phénomène reste pour la plupart d’entre nous diffus. Dans certaines conditions d’intimité, une ouvre d’art fonctionne pour celui qui la regarde comme le symbole d’un drame intérieur ".
Il ne vous reste plus qu’à aller voir vous même et à vous laisser émouvoir par les chefs d’oeuvres que Florence porte en elle...
Ah…je me sens mal…Serait-ce encore cette Vénus de Botticelli qui m’obsède? Je crois que je ne me suis jamais remise de sa rencontre, à Florence, en 1975…Bises à tous!!!
Tu vois quels risques tu prends en la fréquentant si souvent!!
Je suis une femme et, si je voyage, c’est "seule" mais, heureusement, j’ai plus de 40 ans alors bon OK, je pourrai aller voir ces merveilles et serai peut-être épargnée par le syndrome de Stendhal.
Mais merci de nous prévenir ……