...
Parmi les différents artistes que je voulais vous faire " rencontrer" dans les courants artistiques que nous évoquons en ce moment ; un incontournable ...
Chuck Close, par ce qu'il fait et ... par ce qu'il est ... ( pour mieux comprendre , prenez le temps de visualiser les vidéos que je vous ai mis en lien à la fin de l'article ...)
Charles Thomas « Chuck » Close, peintre et photographe américain, né à Monroe dans l'état de Washington le est l'un des principaux représentants du courant hyperréaliste, et est considéré comme l'un des peintres figuratifs américains les plus influents de notre temps.
Depuis les années 1960, Chuck Close s'est exclusivement consacré aux portraits, aux très grands portraits, réalisés en gros plan, de face, sur de très grands formats verticaux.
Son premier tableau majeur : "Big Nude", mesurait 3 mètres de haut sur 6,5 de large ( à rechercher sur le net ?;) )
S'il s'est tout d'abord intéressé à la reproduction photoréaliste de visages, il étudie ensuite toutes les techniques possibles : la peinture, la photographie, la sérigraphie, la lithographie, la gravure, le collage, la sculpture etc... et travaille depuis un certain temps avec la pixellisation.
Ses modèles : sa famille, ses amis, des artistes, ou bien des autoportraits réalisés à partir de photographies.
Close consacre son œuvre aux portraits et pourtant il souffre de prosopagnosie ( en savoir + : ici ) : c'est à dire qu'il est incapable de reconnaître les visages.
Sur le sujet, Close a dit: « Je ne prenais pas la décision consciente de peindre des portraits parce que j'ai de la difficulté à reconnaître les visages. Je m’en suis rendu compte vingt années plus tard, quand j'ai cherché à savoir pourquoi je tenais encore à peindre des portraits, pourquoi c’était quelque chose que je devais absolument faire. J'ai commencé à réaliser que j’ai continué à le faire pendant si longtemps parce que j'ai de la difficulté à reconnaître les visages ».
Peindre des portraits, lui permet de mieux les reconnaître et de s'en souvenir !
En 1988, un effondrement catastrophique de l'artère vertébrale le laisse gravement paralysé ; il continue pourtant à peindre et à produire des œuvres prisées par les musées et les collectionneurs.
Il vit et travaille actuellement dans le New York's West Village et également à Bridgehampton dans l'État de New York.
Sa technique de " pixellisation" :
Il travaille à partir d'une photographie munie d'une grille et construit ses images méthodiquement, depuis le coin gauche de la toile, choisissant tantôt des nuances de gris, tantôt la couleur.
La technique du quadrillage lui permet de reproduire sa photo en grand: préalablement quadrillé, le portrait est reproduit carré après carré pour obtenir des images gigantesques et incroyablement détaillées, qui vues à distance sont dotées d’une grande fidélité photographique, mais qui de près ne laissent voir qu’une multitude de taches colorées abstraites, de sorte que les surfaces apparaissent comme des sortes d’écrans pixélisés.
Le visage humain est traité comme une carte dont la topographie ne privilégie pas un élément plutôt qu’un autre.
Ce souci du détail l'a amené à utiliser des formats d’appareils photographiques de plus en plus grands. Ainsi il a commencé à travailler avec un appareil polaroid de très grand format lui permettant de capturer les détails les plus infimes et les moindres défauts des visages de ses sujets, produisant ainsi des images souvent sans concession.
Tout au long de sa carrière, Chuck Close a cherché à étendre sa contribution à l'art du portrait à travers la maîtrise de techniques variées de dessin et de peinture comme l'encre, la mine de plomb, le pastel, l’aquarelle, le crayon Conté, la peinture à doigts et le timbre-tampon encreur sur papier.
Ses techniques de gravure incluaient le Mezzotint, la gravure, la gravure sur bois, la linogravure et la sérigraphie.
Il utilise aussi le collage de papier fait à la main, les photographies Polaroid, les daguerréotypes et les tapisseries Jacquard.
Ses techniques d'aérographe ont inspiré le développement de l'imprimante à jet d'encre.
En tant que photographe, Chuck Close est lauréat du World Press Photo 2007, 2e Prix, catégorie Portraits singles.
Mieux connaître Chuck Close :
Dans une interview avec Phong Bui dans The Brooklyn Rail, Close décrit une rencontre précoce avec une peinture de Jackson Pollock au Seattle Art Museum : « Je suis allé au Seattle Art Museum avec ma mère pour la première fois quand j'avais 11 ans j'ai vu cette peinture de Jackson Pollock faite avec la technique du dripping avec de la peinture en aluminium, goudron, gravier et tout ça. J'ai été absolument scandalisé, perturbé. C’était tellement loin de ce que je croyais être de l'art. Cependant, en 2 ou 3 jours, je faisais du dripping sur toutes mes anciennes peintures. D'une certaine manière, j'ai recherché à revivre cette expérience depuis ce jour. »
Close s’inscrit au Everett Community College en 1958-60. En 1962, Close obtient son BA de l'Université de Washington à Seattle. En 1961, il obtient une bourse convoitée à l'École d'été de musique et d’art de Yale et l'année suivante s’inscrit au programme d'études supérieures à l'Université de Yale où il obtient sa maîtrise en 1964. Après Yale, il étudiera à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne pendant un certain temps grâce à une bourse Fulbright. Quand il retourne aux États-Unis, Close est engagé comme professeur d'art à l'Université du Massachusetts. Close s’installe finalement à New-York en 1967 dans le quartier artistique de Soho.
Close est connu parmi les étudiants du troisième cycle de Yale pour son coup de pinceau habile.
À Yale, il imite Willem de Kooning et semble destiné à développer la 3e génération d’expressionnisme abstrait, mais avec une touche de Pop art. Après une brève expérience avec des constructions figuratives, Close commence à copier des photographies en noir et blanc d’une femme nue en couleur sur la toile. Comme il l'explique dans une interview 2009 avec le Cleveland Ohio Plain Dealer, il fait un choix en 1967 de rendre l'art difficile pour lui et de forcer une percée artistique personnelle en abandonnant le pinceau.
« J'ai jeté mes outils » a déclaré Close. « J'ai choisi de faire des choses avec lesquelles je n’avais aucune facilité. Le choix de ne pas faire quelque chose est d’une drôle de façon plus positive que le choix de faire quelque chose. Si vous imposez une limite de ne pas faire quelque chose que vous avez déjà fait, cela vous amènera où vous n'avez jamais été auparavant. »
Quelques vidéos : ( c'est en anglais ... mais vous pouvez couper le son si ça vous gêne les images parlent d'elles mêmes!)
Pour "juste voir" : ici et là
Si vous avez du temps ( mais prenez le ! 😉 : ici
Voir encore : ici ! la réalisation en 6 heures de la fabrication d'un pochoir impression de papier à la main d'un portrait de Roy Lichtensteindu que vous allez voir en 8 minutes . . En vedette dans la Corcoran Gallery of Art pour Chuck Close Prints : processus et de la collaboration . Artistes : Ruth Lingen , Shannon Kelley , Michael Adams , Akemi Martin , Cory Barber , Ason Milani , Mary MacGill . Caméra et le montage par Eli