Avant de parler des femmes dans cette société du Moyen-âge et notamment des "femmes artistes" de cette époque, un petit rappel de ce que fut cette période si longue de notre histoire.
Le Moyen-âge s’étend en effet de la deuxième moitié du V° s. (après l’Antiquité) jusqu’à la première moitié du XV° s, c’est une période qui a duré environ 1000 ans, mille années riches et variées.
C’est donc une très longue période, avec ses "contrastes", ses "clartés et ses ombres" comme toute partie de l’histoire des hommes.
Le nom : « Moyen-âge » a été inventé à posteriori par les hommes de la "Re- naissance".
Voulant ainsi faire valoir leur propre supériorité intellectuelle, ils pensaient faire renaître des idées et mettre un terme à une longue période d’obscurantisme qu’auraient été ces 1000 années qui succédèrent à la "belle période" de l’Antiquité.
Cette appellation, quelque peu péjorative, impliquait donc pour eux, le rejaillissement de la lumière classique après de profondes ténèbres.
Or, si l’époque médiévale a été plongée dans les ténèbres de l’ignorance à certains égards, elle a fait aussi preuve de beaucoup d’initiatives et s’est montrée créatrice dans bien des domaines ; citons les maîtres de la musique polyphonique, l’architecture des cathédrales ; les œuvres de Dante, Boccace, Giotto et Fra Angelico qui sont les précurseurs de la Renaissance...
Au génie de Dante s’opposait il est vrai, un vaste analphabétisme et sous les flèches des cathédrales s’étalait la misère des taudis.
Le caractère du Moyen-âge réside dans ses propres paradoxes : la corruption et la sainteté s’y côtoient, ainsi que l’ignorance et l’érudition ; la bestialité et l’esprit chevaleresque, les moyens de torture les plus extravagants et les œuvres d’art les plus délicates.
Plus de 500 ans se sont écoulés depuis la fin du Moyen-âge et pourtant les œuvres qui nous sont parvenues sont nombreuses.