...
Polyclète, sculpteur grec du premier classicisme ( v° siècle av. J.-C.), l'un des plus connus du monde antique)fut le premier à rédiger un traité sur son art : le Canon (Κανών/ Kanốn, littéralement la « règle »), et à créer une œuvre, une statue, selon les principes de son discours, qui porte le nom de son ouvrage :
le « Canon».
Polyclète a entrepris ainsi de démontrer, par une « statue dont toutes les parties seraient entre elles dans une proportion parfaite », quels sont les rapports de grandeur dans lesquels la nature a placé la perfection des formes humaines.
La statue, exemple et modèle, est considérée comme un chef d’œuvre incontestable.
« Il réalisa aussi un enfant sous forme d'homme, le Doryphore, que les artistes appellent Canon, parce qu'ils y cherchent, comme dans une loi, les principes de leur art, et que seul parmi les hommes, il est considéré comme ayant réalisé l'art lui-même dans une œuvre d'art » Pline l'Ancien (Histoire naturelle, XXXIV, 55)
Cette statue est identifiée par Pline et reconnu en 1863 dans une statue en marbre découverte à Pompéi.
Le Canon n'est pas seulement un guide pratique pour le sculpteur :
Il montre que le corps humain est régi par les nombres et par la symétrie,
La beauté, ambition suprême de l’artiste est dépendante de
“la symétrie de toutes les parties du corps, du rapport de ces parties entre elles et de chacune d’elles au tout” ( Galien).
L’oracle de Delphes disait
“Le plus juste est le plus beau.”
Polyclète part du corps humain différencié en torse, membres et parties de membres, puis il essaie d’établir comment ces parties se rapportent l’une à l’autre et toutes au tout.
Les dimensions des figures sont toutes exprimées en fractions communes de la longueur totale.
« Le Canon » ainsi défini, repose sur un ensemble de rapports numériques entre les différentes parties du corps … :
-
La tête entre au total sept fois dans le corps, deux fois entre les genoux et les pieds, deux fois dans la largeur des épaules et deux fois dans la hauteur du torse.
-
le torse et les jambes ont la même hauteur, c'est-à-dire trois fois la hauteur de la tête ;
-
le bassin et les cuisses mesurent respectivement les deux tiers du torse et des jambes.
-
...
Pour le visage aussi :
-
Le visage grec est généralement ovale et effilé au menton.
-
La caractéristique faciale grecque est une continuité entre le front et le nez.
-
La bouche grecque classique possède une lèvre supérieure ondulée et une lèvre inférieure mince et roulée.
-
Les lèvres peu plissées sont faiblement séparées pour montrer une animation. Le sillon labio-mentonnier est bien défini.
Le réalisme anatomique et psychologique des portraits est un des traits les plus originaux de l’art grec.
Notre connaissance du Canon reste pourtant incomplète car il est difficile de faire correspondre la terminologie anatomique des Grecs avec la nomenclature moderne, et en particulier parce que nous ignorons l'endroit exact où prendre les mesures.
Les romains, ensuite ont utilisé relativement peu de points de mesure, ce qui a entraîné des variations non négligeables d'une copie à l'autre : des mesures ont par exemple mis en évidence des écarts moyens de 3% entre différents exemplaires de l’Apollon de Cassel, un type statuaire contemporain de Polyclète.
merci pour ce beau sourire!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
j ai tout lu!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!et je crois que je ne correspond pas au canon de beaute!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!heureusement qu il y a l esprit qui n est pas pris en reference!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!il me reste une chance!!!!!!!!!!!
bisous a mardi pour les modelés
mireille
une fois de plus merci, Christine, pour ce canon si précis et utile ! de là à dessiner aussi bien, j’ai du pain sur la planche…
Dessiner … la base et l’exercice quotidien …
“Pas un jour sans une ligne…” Apelle de Cos