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Stage qui a commencé à l’Hôtel de Caumont - Centre d'Art à Aix en Provence, avec :

                                                  "Alfons Mucha - Maître de l'Art Nouveau".

Son style graphique et l’inspiration mystique de son langage visuel,  la pensée engagée de l’artiste, en tant qu’élément constitutif de ses œuvres, empreintes de beauté et d’harmonie constituent la trame de cette exposition avec 120 de ses œuvres provenant de la Fondation Mucha basée à Prague, dans laquelle beauté, Art nouveau, mysticisme, Symbolisme et identité slave se côtoient.

En savoir un peu plus sur Mucha ?

C'est à Paris en 1887 ( il a alors 27 ans) , grâce à sa rencontre avec Sarah Bernhardt, qu'il va conquérir le tout Paris et s’exporter à l’international s’imposant comme une figure majeure de l’esthétique "Art nouveau", mouvement caractéristique de l’époque.

"Gismonda" - 1894

Et nous connaissons bien ses premiers travaux qui le rendent célèbres : ses affiches !
Affiches pour les spectacles de Sarah Bernhardt donc tout d'abord, puis pour des " réclames" ... et d'autres plus " symboliques".

"Rêverie", 1898,
Lithographie en couleurs,
72,7 x 55,2 cm

Au cœur de ses lithographies, un langage visuel efficace : une jolie figure féminine au centre de sa composition, combinée à la nature ( des fleurs, des plantes ... ) et d’autres motifs décoratifs expriment le message de manière symbolique.

Il s’inspire des caractéristiques ornementales de diverses cultures historiques, notamment rococo, celtique, slave, islamique et japonaise, entre autres . 
Les courbes et les motifs floraux mettent en avant le monde naturel qui nous entoure avec une palette de couleurs plus pastel que celle des artistes de son époque.

Il pensait aussi que l’art était fait pour tous, pas seulement pour l’élite.
Ainsi, les innovations technologiques dans le domaine de la lithographie ont permis à ses œuvres d’être partagées et diffusées dans le monde entier d’une manière qui était jusqu’alors impossible.

Les affiches de Mucha sont esthétiquement agréables, accessibles, reconnaissables, caractéristiques du « style Mucha » et, plus tard, du style dit « Art nouveau » dont il devient un artiste emblématique.
 
La photographie, l’autre facette de Mucha, est aussi présente à l'expo ( bien qu'il n’ait jamais publié ses photographies de son vivant - il en a pris pendant plus de 50 ans )
Les images de modèles en studio en constituent la plus grande partie.
Il travaillait spontanément avec eux, improvisant une variété de poses, sans plans particuliers pour des projets spécifiques.
Mais, ensuite il en utilisait certaines comme éléments d’études ou comme sources d’inspiration pour ses dessins et ses peintures.
Pratique photographique qui lui permit d’exercer son sens de la composition et de la théâtralisation,
avec un intérêt pour l’occultisme, qui lui permit d’approfondir son répertoire des émotions.

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Pourtant, les véritables ambitions de Mucha sont ailleurs : il se veut plus engagé et aspire à créer des œuvres aux desseins plus nobles afin de mettre son art au service de son pays et de tous les peuples slaves au nom d’une fraternité universelle.
Un art qui se veut libérateur, en lui donnant une identité à la fois tchèque, slave, mais aussi humaniste.

" Chant de Bohème" - 1918
Huile sur toile - 100 x 138 cm

Étude pour "Russia Restituenda" [La Russie doit se redresser],
1922, Encre et aquarelle sur papier, 79,7 x 45,7 cm

" La vierge aux lys"- 1905
Tempera sur toile - 247 x 182 cm

C'est ce qu'il fera les 17 dernières années de sa vie en retournant dans son pays natal après la création de l’État tchécoslovaque, mettant ses talents au service de son nouveau pays, créant les premiers billets de banque et timbres-poste.
Et surtout pour se consacrer à " l’Épopée slave ", son chef-d’œuvre composé de 20 toiles monumentales racontant l’histoire des peuples tchèques et slaves et la manière dont leur histoire a contribué à la paix mondiale universelle que Mucha, en tant que philosophe utopiste engagé, considérait comme étant à portée de main.
En savoir + : ici

Sa conviction était que les habitants de tous les pays devraient pouvoir se regarder avec un respect mutuel, en appréciant leurs différences, mais en trouvant un moyen de vivre ensemble dans la paix et l’harmonie, sans que les grands pays intimident leurs voisins plus petits.

L’exposition se termine par une salle immersive consacrée au chef-d’œuvre monumental d’Alphonse Mucha, "l’Épopée slave" qui ne peut voyager...

Son rêve pour son pays prendra fin au cours de la dernière année de sa vie, lorsque Hitler marche sur Prague en 1939.
Mucha a été l’une des dix premières personnes à être interrogées par la Gestapo.
En tant qu’artiste national tchèque, sa vision des terres tchécoslovaques était radicalement différente de celle d’Hitler, qui les considérait comme faisant partie du grand Reich allemand.
Mucha survit à son interrogatoire, mais attrape une pneumonie en prison et meurt quelques mois plus tard.
Bien que le protectorat allemand ait interdit à toute personne autre que la famille proche de Mucha d’assister à ses funérailles, plus de 100 000 Tchécoslovaques ont envahi les rues de Prague pour faire leurs adieux à ce grand artiste qui vouait un amour profond à sa nation et à son peuple.

En savoir + : cliquez sur le lien : https://www.caumont-centredart.com/fr/mucha

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Quelques photos sont à partager pour vous donner envie, si ce n'est déjà fait, d'aller découvrir cette expo ( il reste encore un peu de temps) ... et pour partager aussi quelques moments de ce stage, où nous avons essayé de nous inspirer chacun, chacune, de l'une des " facettes" multiples du travail de Mucha.

Toujours de beaux moments d'amitié, de  convivialité , de créativité 🙂
Grand merci à tous  !


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