L’art naïf désigne les œuvres d'artistes le plus souvent autodidactes, en décalage avec les courants artistiques de leur temps, soit par "maladresse", soit parce qu'ils en ignorent tout.
Il faut pourtant distinguer la maladresse, de l’ignorance : est considéré comme maladroit le peintre qui, en pleine connaissance des règles académiques de la peinture, ne les applique pas.
Les « peintres naïfs » revendiquent pourtant un style pictural figuratif.
Caractérisé par l'emploi de couleurs vives (plutôt en aplats), par des "erreurs" de proportions et de perspectives, des compositions simples et maladroites, par beaucoup de détails et une représentation « ingénue » de sujets populaires (paysages, personnages, animaux), ce style semble avoir développé sa propre codification et une "autre forme d'académisme".
les œuvres du Douanier Rousseau .
La peinture de Rousseau est une peinture "simple" aux couleurs vives, parfois très crues.
Il fait peu de cas de la vraisemblance de la lumière
et les compositions présentent des proportions maladroites et des perspectives inexactes.
Les sujets sont bien souvent issus de la vie quotidienne
tout en leur donnant , par leurs paricularités picturales,
un aspect parfois poétique.
Une grande importance est accordé au monde végétal (le peintre commençait ses portraits par l’élaboration du cadre végétal) peint avec une grande minutie, ainsi qu’au monde animal (dont les modèles provenaient directement d’un Album des Bêtes sauvages des Galeries Lafayette) .
Beaucoup d’exotisme aussi chez ce peintre, dont les "voyages" se limitaient le plus souvent aux quais de la Seine, aux campagnes des banlieues parisiennes et au Jardin des Plantes.
C'est, dès 1870, dans son poème Au cabaret vert, qu'Arthur Rimbaud emploie le mot "naïf" pour désigner des représentations picturales « maladroites » ; « je contemplai les sujets très naïfs de la tapisserie », ce qui est peut-être à l'origine de l'emploi de ce même mot par Guillaume Apollinaire, par la suite.
Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi.
- Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines
Du beurre et du jambon qui fût à moitié froid.
Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. - Et ce fut adorable,
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,
- Celle-là, ce n'est pas un baiser qui l'épeure ! -
Rieuse, m'apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,
Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse
D'ail, - et m'emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.
(Au Cabaret vert - A.Rimbaud)
Ce style de peinture naïve s'applique aussi à des formes d'expression populaires de différents pays,le plus connu étant celui d'Haïti.
pas si naîf finalement………
très difficile de s’inspirer du tableau “surpris” du douanier rousseau… il y a une somme impressionnante de détails……….. plus la découverte de la gouache……….
mais grâce à ces difficultés, la découverte du tableau et mon admiration deviennent de plus plus grandes et ça s’est génial……
bonne soirée
Je suis ravie que tu suives nos “aventures picturales”.
Pas si naïf ce douanier,en effet … dans tous les cas rien d’enfantin comme on peut l’entendre dire souvent; une accumulation de détails qui font la richesse et la particularité de ce genre de tabelau.
Quant à la gouache, une fois qu’on a bien géré son ” onctuosité”… rien que du plaisir.
J’espère voir bientôt ton travail.
Bonne journée!
Grand merci…j’espère que vous aurez le plaisr d’y revenir ! Bonne journée…
Très bon votre blog je suis enchantée de l’avoir trouvé!♥