...

Nous continuons de découvrir le langage des couleurs d'après Kandinsky ;
Nous ajoutons aux 6 couleurs vues précédemment ( relire ici), le blanc, le noir, le gris.

* Le blanc :

Mouvement : on le tient souvent comme une non-couleur ; il apparaît comme le symbole d'un monde d'où toutes les couleurs, en tant que propriétés matérielles et substances auraient disparu.
Caractère : c'est la couleur sur laquelle presque toutes les couleurs perdent leur résonance, certaines se décomposent même totalement, ne laissant derrière elles qu'un son insaisissable.
Instrument : aucun son ne nous parvient. Un grand silence nous apparaît infranchissable, indestructible.
Sur notre âme il agit comme un grand silence, absolu, résonnant intérieurement comme un non -son, correspondant à certains silences en musique, interrompant une phrase mais sans en marquer l'achèvement définitif.
C'est un néant d'avant le commencement, d'avant la naissance.

 

* Le noir:

Mouvement : Un néant sans possibilités, un néant mort après que le soleil s'est éteint, un silence éternel sans avenir, ni espoir, voilà la résonance intérieure du noir.
Caractère : C'est extérieurement la couleur qui manque le plus de sonorité sur laquelle toute autre couleur, même celle dont la résonance est la plus faible, sonne plus forte et plus précise.
Instrument : Musicalement, c'est un silence définitif, le cercle est fermé, comme le silence du corps après la mort, la fin de la vie.


*Le gris :

Mouvement : Lorsque le blanc est " troublé" par le noir, le gris apparaît : couleur très voisine, en valeur morale, du vert.
Mais si le vert contient des forces paralysées qui peuvent devenir actives, par la présence du jaune et du bleu, ceci est totalement impossible pour le gris.
L'équilibre du blanc et du noir donne le gris, qui n'a ni résonance intérieure ni mouvement.
Caractère : Le gris est sans résonance et immobile. Cette immobilité a cependant un caractère différent du calme du vert.

Le gris est l'immobilité sans espoir ; plus il est foncé plus le désespoir l'emporte, étouffant ; en l'éclaircissant, il s'aère donnant une possibilité de respirer, avec un certain élément d'espoir caché.
Le gris qui résulte du mélange optique du vert et du rouge naît du mélange spirituel de la passivité contente de soi ( le vert) et du rayonnement fortement actif ( le rouge)
Le gris = immobilité, repos. Delacroix le pressentait déjà qui voulait obtenir l'impression du repos par le mélange du vert et du rouge. ( Signac)

 

Les 6 couleurs qui par paires forment 3 grands contrastes, se présentent à nous comme un grand cercle, comme un serpent qui se mord la queue ( symbole de l'infini et de l'éternité).
A leur droite et à leur gauche, nous trouvons les 2 grandes possibilités du silence : celui de la mort et celui de la naissance.

Kandinsky.jpeg

 Pour rappel les 4 grands contrastes cités par Kandinsky sont :
- le contraste chaud - froid
- le contraste blanc - noir
- le contraste rouge - vert
- le contraste orange - violet

One Thought on “Le langage des couleurs (3) …

  1. Ferraggioli on 20 juin 2016 at 10 h 34 min dit:

    cHRISTINE
    Je pars dans une semaine 5 jours en Suisse je penserai à toi, je vais être plongée dans le vert de la nature , le bleu du ciel, des lacs … Je te raconterai les couleurs.
    BISES à +

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