...
était le tableau à découvrir !
Le tricheur à l'as de trèfle
A ne pas confondre avec " Le tricheur à l'as de carreau " du même Georges de la Tour,
que visiblement vous connaissez mieux, car vous êtes nombreux à l'avoir cité ; c'est parce qu'il est au Louvre sûrement 😉
Reprendre les indices ici :
Le premier indice que je vous ai donné était une carte à jouer qui nous a permis de travailler la perspective ( la première séance de l'année) ...
c'était un as de trèfle !
Je pensais que c'était trop évident ! 🙂
En pensant au Tricheur à l'as de carreau, vous allez me dire que vous aviez la bonne réponse, ... "même sujet", " même tableau ou presque", "même artiste" ...
En effet, vous n'étiez pas loin de la bonne réponse, mais pourtant si les tableaux se ressemblent, ce sont deux tableaux bien différents.
Le Tricheur à l'as de trèfle est un tableau peint par Georges de La Tour vers 1632, conservé à Forth Worth (Texas), au Kimbell Art Museum.
- Le Tricheur à l'as de carreau est un tableau peint par Georges de La Tour vers 1636-1638, conservé au musée du Louvre, et considéré comme l'un des chefs-d'œuvre de la peinture française.
Si un premier coup d'œil fait apparaître les deux toiles comme identiques, un examen plus attentif laisse voir, de la toile du Kimbell Art Museum à celle du Louvre, des différences notables.
Il est vrai qu'avant de s'intéresser aux différences, observons les ressemblances :
Le thème :
Quatre personnages sont réunis autour d’une table et jouent aux cartes.
À droite, un jeune homme richement habillé, est concentré sur son jeu, isolé des autres protagonistes.
Il ne partage pas la complicité de ces derniers qui est visible dans leurs jeux de regard et leurs gestes.
Jeux de regards et jeux de mains avec les trois personnages complices :
Légèrement excentrée, une femme, courtisane à la coiffe sophistiquée et au décolleté plongeant, nous dirige par son regard et par le geste de sa main vers la gauche de la composition.
Là, un autre joueur plongé dans l’ombre sort discrètement un as de trèfle dissimulé à l’arrière de sa ceinture et en nous regardant, nous implique dans le complot.
Enfin, entre lui et la courtisane, une servante prépare un verre de vin ; son regard vers le tricheur confirme l'existence d'une conspiration.
La portée morale du tableau est claire : le jeune naïf, fier de la richesse qu'il étale ostensiblement, par sa mise et son or, est entraîné dans le jeu par la courtisane, afin d'être dépouillé par le tricheur. 
Le tableau illustre l'opposition entre l'innocence et le vice, en représentant, pour les condamner, trois des tentations majeures qui menacent un jeune homme entrant dans le monde : le jeu, la luxure et le vin.
Savoir observer" : un regard
"Une technique" : Le clair-obscur, des ombres
"Des objets" : une table, une bouteille, un verre rempli de vin,
une perle oblongue, des cartes de jeux,
La technique :
Le clair obscur dans les deux cas : "Le tricheur à l'as de trèfle" dans un style plus réaliste, celui " à l'as de carreau ", plus stylisé avec des contrastes plus marqués.
Pour en savoir + : un document : Les tricheurs_ les 2 tableaux
Les différences :
La plus spectaculaire : les cartes du tricheur passent des trèfles ...
aux carreaux 
Mais de nombreuses subtiles différences sont à remarquer !
Les deux tableaux mis côte à côte permettent de jouer
au jeu des différences …
A vous de les chercher !
Puis nous en reparlerons : du comment et du pourquoi !
Le Siècle auquel appartient le tableau : le XVII° bien sûr !
Le(s) années de création du tableau à découvrir
sont sensiblement les mêmes que celles des deux tableaux
ci-dessus de Lubin Baugin.
Les artistes se sont ils rencontrés ?
Dans tous les cas, ils ont eu un destin un peu commun.
N'empêche, le verre, la bouteille, la perle, sont bien à la mode de l'époque ...
dans un même pays ?
Lubin Baugin a t'il rencontré Georges de La Tour ?
Il auraient pu, ils étaient des artistes contemporains et sont parfois étudiés ensemble dans le contexte de l'histoire de l'art.
Leur destin commun est celui d'être tombé dans l'oubli après leur mort et d'avoir été re-identifiés et reconnus lors d'une exposition en 1934 à l'Orangerie : " Les peintres de la réalité du XVII°s."
- Ils sont tous deux des peintres français du XVIIe siècle.
Lubin Baugin est né en 1612 et est mort en 1663.
Georges de la Tour est né en 1593 et mort en 1652 - Leurs œuvres ont été présentées ensemble lors d'expositions : L'exposition en 1934 (et un hommage en 2006-2007) intitulée "Les peintres de la réalité” » a exposé des natures mortes de Baugin et a aussi contribué à la redécouverte de Georges de La Tour.
- Dans le roman Tous les matins du monde, Lubin Baugin est un ami du personnage principal, mais le réalisateur du film tiré du roman, Alain Corneau, s'est référé à Georges de La Tour.
De plus, une œuvre de Baugin (Nature morte aux gaufrettes) est mise en parallèle avec une œuvre de Georges de La Tour (Madeleine à la veilleuse) dans une analyse.
Tous les indices se croisaient ...




Sans voix devant cette réponse que vous attendiez avec tant d’impatience !? 🙂
Merci pour cette première énigme ! C’est tellement agréable de pouvoir jouer même si on pense qu’on a passé l’âge
Pour la part j’apprécie beaucoup et j’attends la suivante avec impatience
Gros bisou
MarieLau
On s’est régalés !!!! Moi j’ai pas encore passé l’âge, mais y’a t’il un âge ?
Merci Christine de pimenter nos vies ! hâte de rejouer !
effectivement ,il fallait regarder…un as de trèfle n est pas qu une carte… j ignorais l existence de ce tableau ! merci Christine,on recommence bientôt !