La fin du XVIII° s.est marquée par le désir de régénérer l'art et la société après la période révolutionnaire, en retrouvant et en imitant les exemples de simplicité, de vertu et de pureté offerts par l'Antiquité grecque et romaine.
Cette esthétique " néoclassique" ( dont David avait été le principal promoteur dans les années 1780) reprend l'idéal de beauté de l'art grec qui est aussi le symbole et le reflet du désir d'élévation morale de la société qui l'avait engendré.Cet art traduit la noblesse de l'âme et l'idée du divin à travers la beauté sereine et simple des corps dénudés, la pureté de leur forme et de leur contour.
L'art " indépassable" des statuaires grecs ne consistait donc pas en une copie de la nature, mais résultait d'une sélection de tout ce qu'elle produisait de plus beau. Ainsi pour réaliser une "figure idéale", certains artistes de l'Antiquité avaient fait poser plusieurs jeunes femmes et gardé en chacune ce qu'il y avait de mieux.(idem pour les messieurs!)
De fait à l'époque néoclassique, la théorie du " beau idéal" ( préconisé notamment par Winckelmann) repose sur la nécessité absolue d'imiter les Anciens et de ne copier la nature qu'à travers leurs exemples.