...
est décédé hier .

L'artiste avec sa femme Jeanne-Claude dont nous avions évoqué le travail il y a quelques semaines en nous intéressant au Land Art ( même si le couple refusait cependant l'appellation « Land Art »)  étaient célèbres pour leurs réalisations monumentales, consistant à "emballer" :  du "Pont neuf" à Paris au Reichstag" de Berlin, en passant par le "Running Fence" en Californie, la " Valley curtain" dans le Colorado ...


                                                    "Pont neuf" à Paris ( 1985)



                                               "Running Fence" en Californie (1976)

Le Land Art est apparu au cœur des paysages grandioses de l’Ouest Américain vers la fin des années 60.
Les artistes du Land Art délaissent les modalités traditionnelles de l’art et la peinture de chevalet, au profit d’un travail dans et avec la nature.
Dès la fin des années soixante, beaucoup d'artistes quittent l'atelier pour investir la nature.
Ils interviennent directement sur le paysage ou introduisent des éléments naturels dans les galeries.
Ils établissent des rapports nouveaux entre l'art et la nature qu'ils considèrent non plus comme modèle mais comme support ou matériau

De nombreux artistes, avant que l’écologie ne soit devenue un thème politique, veulent une relation plus directe, plus immédiate avec le territoire.
Ils veulent
quitter les musées et les galeries avec leurs contraintes.
C’est dans cet
esprit contestataire qu’émerge le Land Art aux États-Unis.

La nature n’est alors plus simplement représentée, mais c’est au cœur d’elle-même (in situ) que les créateurs travaillent.
Le contexte d’une œuvre, le cadre et l’infrastructure sont aussi importants que son contenu.

Les artistes du Land Art utilisent des matériaux naturels (bois, pierres, terre, sable, rochers…) et creusent, déplacent, transportent, accumulent, griffent, tracent, plantent.
Le milieu, les matériaux et les forces de la nature sont leurs supports d’expression.
Certaines œuvres sont monumentales, réalisées avec des équipements de construction, elles portent le nom d’Earthworks (littéralement terrassements).


                                          " Valley curtain" dans le Colorado - 1972

Avec Christo et sa femme, Jeanne-Claude, la Nature est voilée ou empaquetée ; ils soulignent ou cachent les courbes et les formes de la nature avec d'immenses toiles monochromes.
E
n Californie, ils installent en 1974, une barrière qui court sur des kilomètres, « Running Fence » .
Mesurant 5 mètres de haut et 40 km de long, elle est composée de 2 050 panneaux de nylon blanc accrochés sur des câbles d'acier.
Cette barrière reliant la terre à la mer est comme une métaphore des frontières politiques.

Comme d’autres artistes du Land Art, ils investissent également
le territoire urbain qui devient une autre ‘nature’, un autre environnement.
Quand Christo et Jeanne Claude emballent le Pont Neuf en 1985 à Paris et le Reichstag en 1995 à Berlin de bâches soyeuses et lumineuses, ils transforment momentanément la ville et la vision habituelle que nous en avons en mettant
l’accent sur l’édifice qu’ils empaquettent et sur son histoire. 

En savoir + : ici

2 Thoughts on “Christo …

  1. Geneviève Gallin on 5 juin 2020 at 9 h 20 min dit:

    Merci Christine pour cet article trés complet et trés intéressant sur Chisto et le Land Art
    On en a un peu parlé aux infos..lors de la mort de cet artiste…mais pas beaucoup.
    Continue à nous cultiver çà fait du bien!
    Bonne journée.

  2. L'ocre Bleu on 5 juin 2020 at 9 h 52 min dit:

    De rien ! …
    Vous avez remarqué toutefois que l’article a paru le 1° juin ( Christo est décédé le 31 mai), mais ma newsletter a eu quelques problèmes avant de vous parvenir !

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