La peinture chinoise traditionnelle se divise en deux grands styles :
- le gongbi, qui est précis et minutieux.
C'est un dessin au trait ( à l'encre de chine diluée) que l'artiste met ensuite en couleurs;
C'est un style raffiné, académique, formel, décoratif.
Il se travaille sur du papier non absorbant (tel votre papier aquarelle classique) avec des pinceaux fins.
- le xie yi, est plus spontané, plus libre.
Il est basé sur le "souffle", sur l'"Unique Trait de Pinceau" et se travaille sur papier absorbant (papiers de riz notamment )avec des pinceaux plus larges.
S'y associe la technique Mo Gou, qui sur un travail Xie Yi, termine en entourant les formes d'un geste libre et d'un trait; ceci avec un pinceau fin trempé dans l'encre noire.
Toutes ces techniques exigent une sûreté du trait, voire une grande dextérité qui résulte des affinités de la calligraphie et de la peinture chinoise.
Pour appréhender le domaine de la peinture chinoise, l'Occidental que nous sommes doit modifier totalement sa perception de l'art pictural.
En effet, la peinture chinoise traditionnelle ne s'appuie pas uniquement sur la technique;elle est liée à la calligraphie, la poésie, la spiritualité, la musique.
Pour atteindre les sommets de cet art, il faut donc s'intéresser à tous les autres.
Pour commencer notre année "d'interpénétration des arts" ....quoi de mieux donc que de commencer avec cet art particulier chinois!
Une histoire à partager : “Le disciple” Un jeune homme souhaitait apprendre la peinture. Il alla voir le Maître des Bambous. Celui-ci lui dit de peindre les bambous de toutes les façons possibles. Le jeune homme peignit des bambous en été sous le soleil, en automne sous la pluie, en hiver sous la neige, avec du vent, sans vent, le jour, la nuit. Après dix ans, il était devenu tellement habile qu’il pouvait les peindre les yeux fermés. Il alla voir le Maître et lui demanda s’il pouvait maintenant se considérer comme un peintre. Celui-ci lui dit que la technique n’était qu’une bien petite chose et qu’il fallait qu’il devienne bambou lui-même. Le disciple s’enfonça dans la montagne, atteignit une forêt de bambou et plus personne n’entendit parler de lui. Au bout de dix ans, le Maître alla dans la forêt et le retrouva. Le disciple, ou bien était-ce le vent dans les bambous, lui demanda s’il pouvait enfin se considérer comme un peintre. Le Maître lui dit qu’il devait oublier la technique et oublier les bambous s’il voulait devenir peintre : il devait devenir lui-même.
“Avant de peindre le bambou, laisse le bambou pousser en toi”….
Que nous conseilles-tu comme musique pour la peinture chinoise?