Cette semaine, en dessin, nous nous sommes essayés à la "sanguine":

La sanguine désigne une famille de pigments de couleur rouge terre, mais historiquement, la sanguine est une roche,variété d'hématite rouge  (le "ferret d'Espagne", minerai d'oxyde de fer rouge, base chimique de l'ocre rouge, du rouge de Mars …)
Elle peut être aussi orangée, ocre, ou brune.

Une œuvre exécutée avec de la sanguine porte aussi le nom de sanguine.

On trouve des traces de l'utilisation de la sanguine dès la Renaissance mais l'apogée de son utilisation se situera au  XVIII° s. où l’on perfectionne son procédé de fabrication. Puis la technique de la sanguine connaîtra un net déclin.

On fabrique des bâtonnets à l’aide de poudre d’hématite et de gomme arabique.
Dilués dans de l’eau, ils donnent une très belle encre, «  l’encre sanguine », utilisée pour les « académies ».
Le bâtonnet peut être trempé directement dans l’eau et donne alors un trait épais. Plus couramment, on fabrique une encre en dissolvant le bâton dans un peu d'eau ou d’alcool dans un bol, en "crayonnant"  pendant 1 ou 2 minutes. On peut se servir ensuite - alternativement ou simultanément - de cette encre, à la plume ou au pinceau et du bâtonnet, détrempé ou sec (tiens, ça me rappelle un geste... mais là pas besoin de pierre à encre!)

La sanguine s’utilise pour des croquis, surtout de modèles vivants car elle est idéale pour le rendu des modelés et des volumes.
Dès  la Renaissance : "le dessin aux trois couleurs" : sanguine, pierre noire et craie blanche sur papier teinté (couleur crème par exemple) permet de rendre toutes les nuances carnées.
Les craies carrés proches des pastels secs demandent aussi à être fixées à la fin du travail.

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