... Si le Bleu est associé au début du XX° à celui de Picasso,
trois artistes ont accolés leur patronyme à cette couleur.

-         Le Bleu Klein :

Monochromes, éponges, anthropométries, dès 1957 , Yves Klein signe ses tableaux par l’emploi d’un bleu lumineux, intense, qu’il voulait « morceaux de ciel ». Chacun s’interroge sur la mystérieuse alchimie des pigments qui composent le bleu Klein ; celui-ci est protégé
sous le nom «  Klein Blue – IKB" - Yves Klein lie peinture et mysticisme… quête éperdue de spiritualité de nos contemporains ?

Les années 50- 60 : l’art et surtout la peinture se veulent proches de la rue, de la vie. Le trait est réaliste, il emploie toutes les couleurs, les fluos, se mélange à la photo…. Les teintes pures éclatent, les objets sont épurés, les matériaux récupérés, compressés, assemblés, accumulés. Les couleurs deviennent un manifeste, un projet en tant que tel. Dans ce bouillonnement, Klein intervient : il enveloppe les corps dans un bain de bleu intense et les roule sur la toile. Le corps disparaît, mais sa trace est permanente : bleu permanent, de Prusse, indanthrène… ?
Bleu Klein !

-         Le Bleu Majorelle:

Association très forte et sensible entre un bleu intense et profond et une végétation méditerranéenne, riche, colorée, vigoureuse. En allant peindre les montagnes de l’Atlas et ses villages dans les années 20-30, Jacques Majorelle, fils d’un célèbre ébéniste de Nancy et fleuron de l’école de l’Art Nouveau fut fasciné par la façon dont les habitants peignaient les encadrements de fenêtres et certaines parties des façades avec un bleu de Cobalt intense.
Il s’installe à Marrakech et s’y fait construire un ksar berbère et en 1931, un atelier fortement influencé par l’architecture de béton de Mallet-Stevens. Il fait peindre les murs de ce bleu inoubliable : celui du ciel du Maroc des montagnes de l’Atlas dans l’ombre…
Un bleu auquel le Maroc associera le nom de l’artiste.
Les héritiers de ce domaine sont restés fidèles à ce bleu : Yves Saint Laurent et Pierre Bergé qui ont restauré la maison Majorelle, ont repris sa palette de couleurs en n’ajoutant qu’un jaune de Naples clair, par touches, aux portes, vasques et moucharabiehs.

-        le Bleu Bilal :

C’est une teinte  nuancée, fondée sur le cobalt, éclaircie de traits blancs devenant laiteux ou diaphanes sur les corps féminins, assombrie par la mine de crayon pour le relief et l’ombre, en mélange permanent avec le gris, se lissant griffer par des lanières rouge
vermillon. Exemplaire de ce nouvel art qu’autorise la BD, Bilal épris de bleus qu’il associe dans ses dessins, toujours peints aux ciels pollués, aux terres à la dérive, à l’ombre des cités et nous renvoie l’image d’un nouveau millénaire.

-         Picasso :

De 1901 à 1904,Picasso traverse une période que l’on qualifie de « bleue ». La couleur entre profondeur et lumière traduit le regard plein de compassion que Picasso jette sur l’homme face aux misères humaines.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Post Navigation