Chez Rembrandt 1606 - 1669, l'utilisation de la lumière est différente.
La source lumineuse semble venir de plusieurs côtés à la fois, comme dans une scène de théâtre, comme autant de projecteurs qui éclaireraient la scène.
Mais ne cherchez pas ces sources de lumière...
C'est chez lui autre chose qu'un simple phénomène naturel dont on identifie la source.
Ici,la lumière devient plus mystérieuse, diffuse, dorée, surnaturelle; elle semble rayonner des personnages eux-mêmes se répandant pour venir jusqu'à nous ainsi qu'une chaleur.
Dans l'obscurité, tout est irradiation, tout est foyer.
Le mystère de la lumière chez Rembrandt est une signification métaphysique et mystique, qui permet de découvrir au-delà de l'obscurité croissante, une autre lumière, dont la source n'est plus physique, une lumière qui vient de l'âme, âme des hommes ou âme divine.

Georges de la Tour (1593- 1652) est très inspiré par les disciples du Caravage au départ et va s'imposer comme un maître des contrastes de lumière dans les scènes où l'essentiel se réduit à des expressions de visages et à des attitudes de corps.
Dans ces tableaux de "scènes nocturnes" domine une seule source de lumière , celle de la flamme d'une bougie plus ou moins diffractée par les doigts d'une main; elle éclaire les visages d'une sérénité, d'une gravité,ou d'une douceur bouleversante, exprimant les mystères de l'être dans un style proche de l'art moderne.



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