"Le Surréalisme ne fut jamais considéré comme une technique de production,
mais comme un outil expérimental de connaissance du monde."
La peinture surréaliste va innover en se servant de nouveaux matériaux et inventant des techniques inédites, même si elle emprunte parfois aux mouvements Cubiste ou Dada.
Le principe de l'écriture automatique fut repris par André Masson, qui tenta de le retranscrire dans ses dessins, puis dans ses toiles au sable et à la colle."Bataille de poissons"- André Masson - 1926,
Musée national d’Art moderne, Paris
La plus connue et la plus pratiquée en groupe fut celle du « cadavre exquis »: elle consistait à dessiner sur une feuille de papier, puis à plier celle-ci afin de ne faire apparaître qu’une fraction du dessin, que le voisin continuait ; une fois le dessin déplié, on obtenait un montage d’images disparates formant une nouvelle image.
Ceci sur le modèle du jeu littéraire qui consistait à faire composer une phrase par plusieurs personnes sans qu'aucune ne puisse tenir compte des écrits précédents. Chaque participant écrit à tour de rôle une partie d'une phrase, dans l'ordre sujet–verbe–complément, sans savoir ce que le précédent a écrit.
Pourquoi ce nom de "Cadavre exquis" ? Tout simplement parce que la toute première phrase créée avec ce jeu a été " Le cadavre exquis - boira - le vin nouveau".
Activité ludique au départ, le "cadavre exquis" fait partie des créations inspirées par le concept d'inconscient, souhaitant explorer ses ressources.
« Bien que, par mesure de défense, parfois, cette activité ait été dite, par nous, « expérimentale », nous y cherchions avant tout le divertissement. Ce que nous avons pu y découvrir d'enrichissant sous le rapport de la connaissance n'est venu qu'ensuite. » André Breton.
Ces expériences furent également pratiquées par Ernst dans ses collages et ses frottages (réunis dans le recueil Histoires naturelles, publié en 1926), ou encore par Miró dans ses toiles des années 1920.
" Le monde des naïfs " -Ernst -
Huile - 1965 - Centre Pompidou
"la Sieste" - Miró - 1925 - Huile
Centre Pompidou
Dans ses Tableaux-poèmes des années 1920 et 1930, Miro traçait des formes qui semblaient être inspirées des dessins exécutés par les enfants, y ajoutait des mots et des expressions, mêlant ainsi textes et images.
Le " poème-objet" : Enfin, les surréalistes créèrent des « poèmes-objets », où des objets disparates, souvent dénichés au marché aux Puces, étaient assemblés avec des textes poétiques ou découpés dans des journaux afin d’obtenir une beauté au premier abord fortuite mais qui se révélait être l’expression profonde du désir de son créateur.
je viens de voir sur la 5 un sujet sur Amadeo de Souza Cardoso peintre portugais dont je n’avais jamais entendu parler …mort en 1918 (à 30 ans hélas!!) de la grippe espagnole. Ses oeuvres m’ont beaucoup plu. Ami de Modigliani, Juan Gris Braque etc…
Merci Elisabeth !
Je me permet d’ajouter que cette émission peut se voir en Replay dans les “documentaires” de la 5 et il y a en ce moment à Paris au Grand Palais une expo (jusqu’au 18 juillet) de ce peintre portuguais étonnant et peu connu, me semble-t-il .